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Serge Cornut. Un nom dans le monde du cheval. Un personnage reconnu et apprécié. Cet ancien garde républicain ne vit que pour la transmission. Ancien champion du monde militaire de dressage, il a été appelé par Thierry Touzaint, lui-même ex international de la discipline, actuel entraineur de l’équipe de France de Concours Complet. Son objectif travailler sur le plat, quand Thierry Pomel accompagne les cavaliers sur l’obstacle et T. Touzaint sur le cross.


Car elle porte bien son nom cette discipline. Complète, elle l’est avec ses trois épreuves. Le dressage pour voir un cheval en équilibre et léger sur une reprise (suite de figures ordonnancées), un parcours d’obstacles fixes où l’endurance le dispute aux qualités de saut et de galop, puis le 3ème jour, le CSO, pour vérifier que la monture est en forme. Une visite véto préalable, puis une autre après le cross sont gages du « bien être » du cheval cher à la fédération internationale.

Cette spécialité peu connue en France est un phénomène culturel outre-Manche, ou l’on trouve par ailleurs et logiquement parmi les meilleurs mondiaux.


Le parcours de sélection a débuté en janvier. Durant l’hiver, les cavaliers (JO-JEM) se sont succédés en stage à Saumur, à raison d’une semaine par mois. 2 jours de dressage. Des séances individuelles d’entrainement, en fonction de chacun, des points à travailler, des objectifs à atteindre. Mars a sonné la reprise de la saison de concours. En France, puis en Grande Bretagne avec les gros rendez-vous, de nouveau en France et enfin en Allemagne à la mi-juillet. Le programme de compétition a été construit selon chacun, de ses résultats, du degré de préparation.

Au détour d’un de ses déplacements, Serge reprenait les gammes avec les cavaliers. Une carrière de dressage ? il n’est jamais très loin.

Nous suivrons l’épreuve qui se déroule au Haras du Pin (dressage et cross) puis à Caen (CSO) à travers son regard.

Le Team France sera constitué de 4 couples en équipes et 2 en individuels.

Vladimir a la gagne chevillée au corps. Amputé fémoral après un accident de voiture, il ne se laisse pas abattre. Cet ancien jockey d’obstacles et de steeple passe par le concours hippique chez les valides en 130 (cm) ; des épreuves que beaucoup de cavaliers n’atteignent pas avec deux jambes. Mais il est limité et la Fédération Internationale n’a pas encore ouvert le CSO aux personnes en situation de handicap. Qu’à cela ne tienne, cet ancien pratiquant de l’extrême (le steeple) s’investit dans les finesses du dressage, et délaisse sa prothèse. En équipe de France depuis 2011, il a participé aux Jeux de Londres.


Anne-Frédérique Royon, également cavalière en para, lui confie Rockford17 en fin d’année dernière. Un court délai pour cet athlète complet, fan de ski, pour préparer les JEM. 

Depuis janvier il suit le parcours de sélection balisé par la FFE, sous l’œil attentif de Marc-André Morin, son dresseur-entraineur, écuyer au cadre noir de Saumur. Il garde en ligne de mire, les jeux olympiques de Rio dans 2 ans : les JEM en sont la première manche de qualification.


En international, le concours se déroule sur 4 jours. J1 : la visite véto. J2 et J3 : une reprise (suite de figures organisées à l’avance) par jour ; le cumul de points compte pour l’équipe. La 2ème épreuve sert également au classement individuel. J4 : le meilleur tiers se retrouve pour une Reprise Libre en Musique.


L’équipe de France sera constitué de 3 couples en équipe et 3 en individuels, avec une répartition selon le degré de handicap. (obligatoirement un grade 1 -les cavaliers les moins mobiles- et pas plus de 2 cavaliers dans le même grade).

Aux côtés de disciplines dites classiques, le reining une des composantes de l’équitation western, est une spécialité récente au sein de la Fédération Équestre Internationale. Il y fait largement sa place dans le concert des CSO, dressage, attelage ou autres Concours Complet, solidement installés ; ce sport, codifié et largement professionnel aux Etats-Unis, a essaimé en Europe -Italie et Allemagne en tête-.


Les conditions de sélection communément partagées prévoyaient pour les couples cavalier-cheval d’obtenir un score minimal (71 points) dans au moins deux Concours internationaux 3*. 11 couples étaient sur la liste des prétendants à l’équipe de France en janvier ; chacun a joué le jeu. A quelques semaines de la constitution de l’équipe, 4 d’entre eux ont chuté. Captain chic Dream, sous la selle de Laura Duponchel est de ceux là. Une mauvaise blessure l’an passé l’a immobilisé trop longtemps et handicapé dans sa préparation pour prétendre à défendre correctement sa place.

La dernière grosse épreuve avant la liste nominative des pré-sélectionnés s’est déroulée à Le Pin, en Seine et Marne à la mi-juillet. La liste définitive -4 en équipe et 2 individuels- sera connue le 14 août.


La compétition se déroule sur 3 jours. Le premier passage compte pour le classement par équipe. Le J2 est une « consolante » qui permet de repêcher les 15 premiers et ainsi dégager les meilleurs qui participeront au troisième jour (classement individuel).


Les épreuves sont appelés pattern (l’équivalent des reprises en dressage classique), c’est à dire une suite de figures ordonnées au préalable. C’est à l’origine une équitation de travail. Le cheval doit être en équilibre, léger, se tenir seul, avec des allures et des actions fluides (il ne faut pas stresser le bétail). Les figures les plus emblématiques sont les spins et les stop-glissés –voir les vidéos explicatives ci-contre-.

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